Historique du ReNSE

Le ReNSE est une organisation informelle crée le 24 Aout 1999 sur l’initiative de la représentation de l’Unicef au Niger dans le cadre du  processus africain de constitution de réseaux nationaux et d’une communauté mondiale de suivi et évaluation. Un comité a été créé en 1999 et renouvelé en 2001.

  • Un représentant des institutions de formations (université, ENA etc.) ;
  • Un représentant du système des agences des Nations Unies ;
  • Un représentant des ONG et projets bilatéraux ;
  • Un représentant des structures de l’Etat ;
  • Un représentant des consultants indépendants et bureaux d’études ;
  • Un représentant des régions

Première phase: Développement informel et articulation (1999-2007)

Bien que le Ministère du Plan  ait été engagé dans une série d’évaluations depuis début des années 1990 (EXAMPLES ?), une communauté d’évaluation nationale n’était pas encore en place au Niger au début des années 2000. Pendant la même période, le niveau de sensibilisation sur les fonctions et les procédures d’évaluation était aussi encore assez limité au sein du gouvernement. Il a été le développement informel d’un réseau national au Niger et l’articulation progressive de ses activités, à la fois dirigée et financée par les partenaires internationaux de développement, qui ont adressé cette lacune.

Créé en 1999, suite à une initiative conjointe de l’UNICEF et du PNUD, le ReNSE a bénéficié du financement de l’UNICEF au cours de ses quatre premières années d’existence (1999-2003). Pour l’UNICEF, qui à l’époque était le partenaire le plus fort du ReNSE dans le pays, le réseau devait servir à deux fins: (i) le renforcement d’un dialogue national sur l’évaluation à court terme, et (ii) l’amélioration des normes nationales d’évaluation techniques parmi les évaluateurs et ceux qui commissionnaient les évaluations à moyen et à long terme. Pendant cette phase, le ReNSE était coordonné par un responsable de l’UNICEF (Marco Segone) et les lieux de réunion étaient mis à sa disposition par les bureaux des agences de l’ONU. Depuis le début, les responsables gouvernementaux ainsi qu’un certain nombre de représentants de la société civile avaient rejoint le réseau.

Dans les années suivantes (2004-2007), le ReNSE pouvait bénéficier de l’appui du PNUD, en vertu du programme gouvernance. Pour le PNUD, l’amélioration du niveau des connaissances évaluatives et la promotion d’une meilleure compréhension des approches et méthodologies d’évaluation représentaient un outil efficace pour promouvoir la bonne gouvernance au niveau national.

Deuxième Phase: Transition à l’appropriation nationale (2007-2009)

Les efforts de promotion faits par les bailleurs de fonds à la fin des années 1990 a eu des répercussions positives sur l’état du développement d’évaluation dans le pays, tels que :

-la mise en place d’une Direction Générale de l’évaluation (au sein du Ministère du Plan)

-la création d’un Ministère de l’évaluation en 2007 (duré seulement 3 mois), et

– la rédaction d’une politique nationale d’évaluation (en cours de rédaction).

En outre, en capitalisant sur le succès de la conférence générale de l’Association africaine d’évaluation (AfrEA) tenue à Niamey en Janvier 2007, et à la suite du départ des agents de l’UNICEF coordonnant les activités du ReNSE, un nouveau coordonnateur de nationalité Nigérienne fut désigné pour prioritairement amorcer le processus de formalisation du réseau .

Troisième Phase: Auto-réflexion (2009)

À une époque où l’élan du réseau semblait avoir diminué et certaines stratégies plus efficaces étaient donc devenues nécessaires pour réhabiliter la légitimité du réseau au niveau national, la discussion entre les membres commençait à se concentrer sur la possibilité de formaliser le réseau. Après un long débat interne, l’Assemblée générale du réseau  a opté pour la formalisation et a rapidement approuvé le statut du réseau et ses dispositions internes en Juillet 2009. La formalisation a été approuvée par décret le 30 Août 2010. Depuis cela, le site internet a été relancé à nouveau et géré par une entité indépendante. Les frais annuels ont également été mis en place: à la suite de la formalisation, chaque membre devait payer un droit d’entrée unique de 5.000 CFA (droit d’entrée) et une cotisation annuelle de 10.000 francs CFA. Malgré les prévisions optimistes, le nombre de membres cotisants (c’est-à-dire des membres ayant droit de vote) a stagné (seulement 25 pour cent des membres ont payé leurs frais). Fort heureusement, le RENSE a pu bénéficier d’une contribution certaine de la part d’AfrEA en échange de l’accueil de sa troisième conférence annuelle à Niamey en 2011.

Quatrième Phase : Implosion (2010-2011)

Suite à la baisse du nombre de membres actifs du réseau, la portée des activités du ReNSE est devenue plus limité et les échanges sur son site Internet s’arrêtaient pendant un certain temps également due au manque d’une gestion technique du site. Cette situation a poussé le nouveau coordonnateur à tenir des consultations avec les autres membres actifs du réseau. En conséquence, le RENSE a organisé un atelier de revitalisation au cours duquel les membres ont été en mesure d’identifier certains domaines d’intervention prioritaires et les domaines de besoins de capacités auxquels les activités du réseau, soutenus par les bailleurs de fonds, devront  répondre dans les années à venir.

Cinquième Phase: Revitalisation (Novembre 2011 – Aujourd’hui)

Après un ralentissement de ses activités et une interruption des échanges en ligne entre les membres du réseau, le ReNSE passe par une phase de reprise et se lance sur une phase de revitalisation. A coté d’un atelier de trois jours tenu en Novembre 2011 sur le rôle de la société civile dans la promotion d’une culture d’évaluation nationale organisée, le ReNSE a tenu une Assemblée générale le 14 Avril, 2012,  a parrainé la Journée nationale d’évaluation en mai 2012 ainsi qu’un atelier d’une semaine sur la performance et l’évaluation d’impact tenu en Juin 2012 par un professeur canadien d’évaluation très bien respecté à l’échelle international (Brad Cousins).

Dans cette phase le ReNSE renait et reprend son rôle de leader national en matière de promotion de la culture et de la pratique de l’évaluation mais également en tant que cadre de mutualisation et de valorisation des efforts nationaux en matière d’évaluation. Elle s’inscrit également dans la perspective de la dynamique partenariale que ReNSE vise à impulser à l’échelle régionale, francophone et internationale. En effet, le ReNSE est au rendez vous de la plupart des rencontres régionales et internationales en matière d’évaluation qu’ils s’agissent de la conférence de  l’AfreA tenue en Kampala en Ouganda ou du forum international francophone d’évaluation (FIFE) tenu au Maroc.